A quelle fréquence voir un psy ?

À quelle fréquence voir un psy ?

« À quelle fréquence dois-je vous voir ? »

Cette question revient très souvent, que ce soit dès la première séance ou plus tard, lorsque la thérapie est bien entamée. C’est une interrogation légitime, à laquelle il n’existe pourtant pas de réponse unique.

La fréquence des séances avec un psychologue dépend de nombreux facteurs : ce que vous traversez, ce que vous venez chercher, votre disponibilité, votre rythme psychique et bien sûr, le cadre thérapeutique proposé.

J’avais déjà écrit un petit texte sur la fréquence des consultations chez le psy, mais je pense qu’il peut être utile de détailler davantage tout cela.

Ainsi, dans cet article, je vous propose de faire le point sur les différentes options possibles. Mon but est de vous offrir un éclairage pour que vous puissiez, si vous entamez une démarche, trouver un rythme qui vous convienne réellement, en toute conscience.

Pourquoi consulter un psy ?

(Et pourquoi cela influence la fréquence)

 

La fréquence des séances est directement liée à votre motif de consultation. En effet, on ne consulte pas un psychologue pour une seule et même raison. Il peut y avoir de plusieurs sortes. Je vous propose quelques exemples :

      • – Lorsque l’on traverse une crise ponctuelle : séparation, deuil, épuisement professionnel, choc émotionnel, etc.
      • – Lorsque l’on a des symptômes persistants : anxiété chronique, dépression, troubles du comportement alimentaire, troubles du sommeil, etc.
      • – Lorsque l’on rencontre des difficultés relationnelles : conflits de couple, isolement, communication difficile, etc.
      • – Lorsque l’on éprouve un désir de mieux se connaître : exploration de soi, développement personnel, quête de sens.

Il est naturel que le rythme thérapeutique ne soit pas le même pour une personne en grande détresse psychique que pour quelqu’un qui souhaite simplement prendre du recul sur sa vie.

Il est aussi important de distinguer les types de démarche :

    • › Un soutien psychologique ponctuel qui peut nécessiter quelques séances espacées.
    • › Une psychothérapie en profondeur qui demande généralement un rythme plus soutenu et régulier.

Les différentes fréquences possibles : repères généraux

● Une fois par semaine

 

C’est la fréquence la plus courante, notamment dans le cadre d’une psychothérapie individuelle. Ce rythme permet d’installer un lien thérapeutique stable, d’assurer une continuité entre les séances et de ne pas laisser trop de temps aux mécanismes de défense pour se refermer.

C’est souvent le rythme que je propose en début de suivi, car il offre un bon équilibre entre temps d’élaboration et intégration.

● Deux fois par semaine (ou plus)

 

Cette fréquence est parfois indiquée lorsque la personne traverse une période de grande vulnérabilité, le travail thérapeutique est très intense (notamment dans des approches analytiques) ou encore s’il y a un besoin fort de contenance et de soutien.

Cela peut être temporaire, puis réduit lorsque la situation s’apaise.

● Une fois toutes les deux semaines

 

Ce rythme peut convenir dans certains cas, comme lorsque l’on est en phase de stabilisation après un travail plus régulier, pour un accompagnement de soutien léger ou encore lorsque les contraintes de temps ou de budget sont importantes.

Toutefois, espacer trop tôt les séances peut freiner le processus, surtout au début. Il faut souvent un minimum de régularité pour que les bénéfices soient durables.

● Une fois par mois ou à la demande

 

Ce type de rythme est moins adapté à un travail thérapeutique profond, mais il peut répondre à certains besoins spécifiques.

Ce qui influence la fréquence idéale pour vous

 

Chaque patient a un rythme qui lui est propre. Pour vous aider à y voir plus clair, voici quelques facteurs à prendre en compte :

  • → Votre niveau de souffrance ou d’urgence : une souffrance intense nécessite souvent un soutien rapproché.
  • → Votre capacité d’engagement émotionnel : certains ont besoin de temps pour digérer ce qui émerge.
  • → Vos contraintes de vie : emploi du temps, budget, distance…
  • → Votre rapport au changement : un rythme plus soutenu permet parfois d’aller plus loin, plus vite (mais chacun avance à son rythme).
  • → Votre environnement de soutien : entourage présent ou non, solitude, isolement émotionnel.

 

La fréquence des séances ne dit rien de votre valeur ou de votre « gravité ». Elle est simplement un outil parmi d’autres, à ajuster selon votre situation.

En tant que psy, comment je propose la fréquence des séances

 

Dans ma pratique, je pars du principe que la fréquence des séances fait partie du cadre thérapeutique, mais qu’elle peut (et doit) être pensée ensemble.

Voici comment je procède généralement :

  •  
  • A la suite de la première consultation, je demande toujours à la personne quand souhaite-elle me revoir. C’est généralement le moment d’évoquer ensemble cette histoire de fréquence. Très souvent, la personne va me parler de ses contraintes d’emploi du temps et budgétaire. En fonction de cela, j’adapte ma proposition de régularité.
  • D’une manière générale, en début de suivi, je peux proposer un rythme hebdomadaire. Il permet d’ancrer le processus, d’installer une relation de confiance, et de travailler avec régularité.
  • → Ensuite, le rythme peut évoluer en fonction de votre état, de votre ressenti et de nos échanges. Il arrive que l’on espace les séances au fil du temps ou qu’on les rapproche si un besoin urgent se présente.
  • Chaque proposition est expliquée et discutée. Je tiens à ce que vous soyez acteur de ce choix, dans le respect de ce que vous ressentez.

 

Mon objectif n’est jamais de vous « retenir », mais de vous proposer un cadre soutenant, ajusté à votre réalité psychique et émotionnelle.

Les idées reçues sur la fréquence des consultations chez le psy

 

Certaines représentations peuvent venir brouiller la réflexion sur le rythme :

      • « Si je viens souvent, c’est que je vais très mal »

› Non. Venir régulièrement est souvent une marque de courage et d’engagement.

      • « Une fois par mois, c’est suffisant pour parler »

› Peut-être, pour un suivi léger. Mais en thérapie, ce n’est pas seulement parler : c’est construire, élaborer, transformer.

      • « Le psy veut me voir souvent pour gagner plus »

› Ce fantasme est courant. En réalité, la fréquence est une question de cadre thérapeutique, pas de profit. Le rythme a une fonction psychique.

      • « Je n’ai rien à dire cette semaine, donc je ne viens pas »

› Ces séances sont souvent les plus fécondes : celles où le silence parle, où les résistances se révèlent, où le travail psychique s’approfondit.

 

Quand et comment ajuster la fréquence ?

 

Il est tout à fait possible d’ajuster le rythme au fil du temps :

  • > Quand les choses vont mieux : vous vous sentez plus stable, vous pouvez espacer.
  • > Quand une difficulté surgit : rapprocher temporairement les séances peut offrir un soutien précieux.
  • > En fin de thérapie : espacer peu à peu peut accompagner une sortie progressive du cadre.
  • > Quand vos contraintes changent : emploi du temps, budget, éloignement…

 

L’important est de parler de ces envies ou besoins en séance. Le cadre peut être ajusté ensemble, en conscience, pour continuer à vous soutenir dans votre parcours.

 

Foire aux questions (FAQ) sur la fréquence des consultations chez le psy

◊ Combien de temps dure une thérapie ?

Il n’y a pas de durée fixe. Certaines thérapies durent quelques mois, d’autres plusieurs années. Cela dépend de votre objectif, de votre rythme, de ce que vous souhaitez explorer.

◊ Peut-on faire une pause ?

Oui, mais il est préférable d’en parler ensemble, pour que cela fasse sens dans le processus. Une pause n’est pas un échec.

◊ Est-ce que ça marche si je viens une fois par mois ?

Cela dépend de votre demande. Pour un travail de fond, c’est souvent trop espacé. Pour un accompagnement ponctuel, cela peut convenir.

◊ Dois-je venir même si je me sens bien ?

Oui, souvent les séances où l’on va « bien » permettent d’approfondir, de consolider. La thérapie ne vise pas seulement à aller mieux, mais aussi à mieux se comprendre.

En résumé

 

La bonne fréquence, c’est celle qui vous soutient sans vous épuiser, qui vous accompagne sans vous contraindre et qui respecte votre rythme personnel tout en offrant un cadre stable.

Il n’y a pas de norme ; chaque personne a son propre rythme, son propre tempo.

La fréquence est un outil thérapeutique, pas une obligation.

 

En tant que psychologue, je suis là pour vous aider à construire ce rythme, en fonction de vous, et avec vous.

 

Mon approche

 

Dans ma pratique, je privilégie l’écoute active et bienveillante, le respect du rythme psychique de chacun ainsi qu’une co-construction du cadre thérapeutique, y compris de la fréquence.

 

Je propose souvent un rythme qui peut évoluer. Le plus important pour moi est de vous offrir un espace sécurisant, soutenant et vivant.

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