Oser vivre malgré l’incertitude

Oser vivre malgré l’incertitude

« Le bateau est plus en sécurité quand il est au port ; mais ce n’est pas pour cela qu’ont été construits les bateaux. »

Paulo Coelho

Nous sommes nombreux à chercher la sécurité, la stabilité, ce que l’on appelle parfois notre « zone de confort ». Ce besoin est naturel, profondément humain. Il répond à un désir de contrôle, d’ancrage, d’apaisement. Pourtant, cette citation de Paulo Coelho vient nous rappeler avec justesse que si rester dans un endroit familier nous protège des tempêtes, cela ne suffit pas à donner du sens à notre vie.

Le port : symbole de la sécurité

 

Dans notre quotidien, le « port » peut prendre plusieurs formes : une routine connue, une relation qu’on n’ose pas remettre en question, un travail rassurant mais peu épanouissant, ou même certaines croyances sur nous-mêmes qui nous empêchent d’évoluer (« je ne suis pas capable », « ce n’est pas pour moi », etc.).

Il est parfois nécessaire de s’y abriter, surtout dans les moments de fragilité. Comme un bateau qui a besoin de réparations, de calme, de soins. En thérapie, ce « port » peut aussi être l’espace de consultation : un lieu protégé, où l’on peut déposer ses peurs, réfléchir, se recentrer. Mais le travail thérapeutique ne s’arrête pas là. Il nous prépare à autre chose.

Le large : lieu de sens et de transformation

 

Les bateaux ne sont pas construits pour rester à quai. Ils sont faits pour naviguer. De la même manière, l’être humain a besoin d’explorer, de se confronter à l’inconnu, de prendre des risques pour grandir, aimer, créer, construire sa vie. Cela peut être inconfortable, bien sûr. Quitter le port, c’est accepter une part d’imprévu, c’est perdre certaines garanties. Mais c’est aussi là que se trouvent les rencontres, les découvertes, les expériences qui transforment.

En thérapie, cela peut signifier oser changer de perspective, dire ce qu’on n’a jamais dit, poser un acte nouveau, affronter une peur, même petite. Chaque pas hors du port est un acte de vie.

Naviguer malgré les peurs

 

Sortir du port ne veut pas dire partir sans boussole, ni sans se préparer. Il ne s’agit pas d’ignorer ses peurs, mais de ne pas leur laisser le gouvernail. La peur peut être un indicateur précieux, mais elle ne doit pas devenir une prison.

Un accompagnement thérapeutique peut justement aider à faire le tri entre les peurs protectrices et celles qui figent. Il peut aussi offrir un espace pour rêver d’itinéraires nouveaux, pour se reconnecter à ce qui fait envie, à ce qui donne du sens.

 

En définitive, rester dans le port est parfois nécessaire, mais la vie commence vraiment quand on accepte de prendre le large, à son rythme, avec ses moyens. C’est dans le mouvement, l’essai, parfois l’erreur, que l’on découvre qui l’on est vraiment.

Alors, à vous qui lisez ces lignes : quelle serait, aujourd’hui, votre façon de quitter le port ? Quelle petite traversée pourriez-vous envisager ? Et qu’auriez-vous à gagner, à vivre, à découvrir, au-delà de cette sécurité apparente ?

 

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