« Choisir, c'est renoncer. Qu’il est difficile et terrifiant de renoncer. »
Cette citation de Dominique Lévy-Chedeville nous indique que dès lors que deux alternatives s’offrent à nous, si l’on fait le choix de l’une, il faudra forcément renoncer à la seconde. On ne peut pas constamment tout avoir : « le beurre et l’argent du beurre » comme le dit l’expression populaire. Certaines situations ne s’y prêtent pas. Il faut donc faire un choix. Et non seulement cela est difficile d’avoir à renoncer à une alternative, mais c’est aussi terrifiant car l’on peut ne pas cesser de se demander si l’on a fait le bon choix et si l’on ne passe pas à côté de quelque chose de mieux…
Choisir revient à évaluer ce qui nous paraît plus ou moins bon pour nous et/ou plus ou moins nécessaire. Si on ne renonce à rien, on ne préfère rien, on ne fait rien. S’engager et choisir, c’est se créer. Choisir et donc renoncer seraient-ils donc synonymes d’avancer ?
Lorsque l’on passe son temps à comparer infiniment les différentes options avant de se décider, on appelle cela des « stratégies de maximisation ». Le but : trouver la meilleure option possible.
On pourrait résumer ces stratégies selon deux types :
Cette dernière stratégie serait non seulement plus coûteuse en termes d’efforts cognitifs, mais elle serait aussi associée à plus d’insatisfaction quant à la décision prise.
Choisir n’est donc pas une mince affaire, puisqu’il s’agit de notre capacité de renoncement, de nous résoudre à la perte. Mais choisir, c’est aussi faire confiance à notre subjectivité et, par conséquent, à l’image que l’on se fait de soi.
Il n’en reste pas moins que nous avons tous éprouvé certains de nos choix comme n’étant pas toujours les plus judicieux. Hélas, même si nous ne faisons pas toujours les bons choix, les décisions que nous avons prises nous font avancer. Peut-être referons-nous les mêmes erreurs car notre inconscient nous joue des tours et nous pousse à la répétition ou peut-être que nous ne referons plus ces mêmes erreurs.
Choisir, c’est renoncer, mais renoncer n’est pas choisir. Quand on choisit, on décide entre une chose et d’autres. On renonce à ce qui n’est pas choisi et parfois, on peut choisir sans renoncer à toute autre chose, on choisit plusieurs choses, mais il n’en reste pas moins que l’on est toujours obligé de faire un choix.
Croire que l’on peut tout avoir est une erreur. Ou tout du moins un leurre. Le choix est salutaire, le savoir est déjà moins se tromper. Le choix est bon, même quand on pense s’être trompé, rien que par le fait qu’on ait pu faire un choix.
En choisissant plusieurs choses, on renonce au temps consacré à chaque chose, il faut faire ce choix et d’autres, le choix de vivre ou pas …
D’aucuns diront que, « choisir, bien plus que renoncer, c’est perdre ».Et pour certains encore : « choisir ce n’est pas renoncer, c’est préférer ».
Et vous, qu’en dites-vous ?